1969
Un vendredi au manège des Ecuyers
Ecole de Cavalerie - Cadre Noir
Saumur
Voici quelques vieilles
photographies plus ou moins réussies (on n'est pas en même
temps cavalier et photographe). Elles jalonnent mon cheminement
à la recherche du rassembler, que j'ai entrepris vers 1957...
(j'avais derrière moi 20 ans d'équitation !)... Je l'ai
conduite à son terme (à mon niveau et pour ce qui me
concerne), vers les années 1966 à 1972.
Deux observations : 1 - A l'occasion, en chemin, je me suis
amusé à pratiquer quelques airs relevés ou de
fantaisie ! ; 2 - Pour guider ma pratique j'ai recherché la
fréquentation des maîtres vivants (J'en cite 2 auxquels je
dois de la reconnaissance, j'en ai rencontré d'autres que je
remercie en conscience). J'ai fréquenté aussi les
maîtres disparus, qui ont laissé des écrits assez
clairs pour être compris et assez pratiques pour être
utiles.
Souvenez-vous qu'un écuyer atteint la notoriété :
- Par le souvenir du dressage de ses chevaux,
- Par la clarté de ses écrits,
- Par la renommée de ses élèves.
El Méridj
- la Prairie
(1957-1959), Oscar, arabe barbe - 1m48 (cheval de raid - changement de
pied)
Essai de rassembler « tout en même
temps » : pas de mise en main. |
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El Méridj
- la Prairie
(1957-1959), Oscar, arabe barbe - 1m48 (cheval de raid - changement de
pied)
Découverte de la mise en main, mais sur une «
avant main » non préparée, non
construite, non libérée... d'où :
antérieur à l'aplomb des sangles : «
cheval enterré ».
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Le Colonel Nobili, Ecuyer
à l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau.
1935 - Capitaine au 36eme Régiment d'artillerie hippomobile
(Issoire - Puy de Dôme).
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Le Colonel Nobili, Ecuyer
à l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau.
1965 - Jules César (SF), champion de CSO, au pas
d'école, à Fontanas au dessus de Royat (Puy de
Dôme) monté par le colonel Nobili. |
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José Moeser (Breslau,
1902 - Sens, 1968) : élève de Ransh à
Riga et de Lindenbauer, écuyer en chef de l'Ecole Espagnole
de Vienne, réfugié en France après
1933. Ecuyer de cirque (Amar, Barnum).
1935 - Sultan, pas espagnol, cirque Amar.
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José Moeser (Breslau,
1902 - Sens,
1968) : élève de Ransh à Riga et de
Lindenbauer, écuyer en chef de
l'Ecole Espagnole de Vienne, réfugié en France
après 1933. Ecuyer de
cirque (Amar, Barnum).
1939 - Sultan, grand passage
(étendu) : élévation maximum de
l'encolure, nuque le point le plus haut, le ramener n'est pas complet,
arrière main fléchie et active. |
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La Flèche (1966),
Moréna (F, SF).
Concours de saut d'obstacles. |
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La Flèche (1966),
Moréna (F, SF).
Pesade basse. |
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La Flèche (1966),
Moréna (F, SF).
Dressage de fantaisie : la
révérence (par les aides normales). |
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La Flèche (1966),
Moréna (F, SF).
Dressage de fantaisie : Passage
marché (nuque trop basse, ralenti).
Moréna exécutait le passage, le piaffer, le galop
en arrière, le pas d'école, le changement de pied
au galop au temps. |
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La Flèche (1966),
Yokito (Mh, PS anglais).
Après le travail, retour
à l'écurie, au pas d'école, en main de
son soigneur Antoine Le Gal. |
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La Flèche (1966),
Yokito (Mh, PS anglais).
Préparation du piaffer : 1 -
Passade (au trot fort) (starker trab) ; 2 - Parade (sur effet
d'ensemble, avec encolure élevée, nuque le point
le plus haut) ; 3 - Pour obtenir : la flexion des hanches, en gardant
l'activité diagonale des membres.
Yokito exécutait : piaffer, passage, changement de pied au
temps, pas d'école. |
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La Flèche (1966),
Yokito (Mh, PS anglais).
Piaffer académique : la mise ne
main pourrait être meilleure par une plus grande
élévation de l'encolure et un ramener plus
complet. |
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Saumur (1969),
Décamètre (Mh / A.Ar).
Appuyé au trot cadencé
Décamètre exécutait : pas
d'école, passage, changement de pied au temps. |
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Postface :
Si j'ai introduit ce
mémoire photographique par l'image de la carrière d'El
Méridj (Algérie), au pied des remparts du poste
fortifié... c'est pour indiquer que la recherche équestre
doit se poursuivre dans toutes les situations, avec continuité !
Avant moi et comme James Fillis, mon maître José Moeser
dressait ses chevaux dans ses moments de loisirs, au milieu des tentes
et roulottes du cirque. De même E. Beudant, administrateur civil,
travaillait lui aussi devant son "bordj" algérien, quand ses
fonctions lui en laissait le temps.
L'essentiel est de ne pas se disperser, de choisir son but : le plus
haut possible, car c'est au sommet que l'on pourra atteindre la
"vérité". Ensuite il ne faut pas varier de sa
direction de recherche, quelque soient les circonstances.
Bien sûr (et c'est même souhaitable), on peut s'amuser un
moment avec les tours de force, les airs de fantaisie et même les
airs "espagnolisés" ! cela met le savoir faire à
l'épreuve, c'est utile, mais il ne faut pas oublier l'essentiel
: le rassembler !
Pourquoi le rassembler ? Parce que c'est la plus haute difficulté de l'art équestre.
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