Denis Bogros
(1927-2005)
 
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A la recherche du rassembler
(1998)
 

Saumur 1 (268 ko)

1969
Un vendredi au manège des Ecuyers
Ecole de Cavalerie - Cadre Noir
Saumur



Voici quelques vieilles photographies plus ou moins réussies (on n'est pas en même temps cavalier et photographe). Elles jalonnent mon cheminement à la recherche du rassembler, que j'ai entrepris vers 1957... (j'avais derrière moi 20 ans d'équitation !)... Je l'ai conduite à son terme (à mon niveau et pour ce qui me concerne), vers les années 1966 à 1972.

Deux observations : 1 - A l'occasion, en chemin, je me suis amusé à pratiquer quelques airs relevés ou de fantaisie ! ; 2 - Pour guider ma pratique j'ai recherché la fréquentation des maîtres vivants (J'en cite 2 auxquels je dois de la reconnaissance, j'en ai rencontré d'autres que je remercie en conscience). J'ai fréquenté aussi les maîtres disparus, qui ont laissé des écrits assez clairs pour être compris et assez pratiques pour être utiles.

Souvenez-vous qu'un écuyer atteint la notoriété :
  • Par le souvenir du dressage de ses chevaux,
  • Par la clarté de ses écrits,
  • Par la renommée de ses élèves.

El Méridj - la Prairie (1957-1959), Oscar, arabe barbe - 1m48 (cheval de raid - changement de pied)

Essai de rassembler « tout en même temps » : pas de mise en main.
El Méridj 1 (711 ko)
El Méridj - la Prairie (1957-1959), Oscar, arabe barbe - 1m48 (cheval de raid - changement de pied)

Découverte de la mise en main, mais sur une « avant main » non préparée, non construite, non libérée... d'où : antérieur à l'aplomb des sangles : « cheval enterré ».
El Méridj 2 (433 ko)
Le Colonel Nobili, Ecuyer à l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau.

1935 - Capitaine au 36eme Régiment d'artillerie hippomobile (Issoire - Puy de Dôme).
Colonel Nobili 1 (486 ko)
Le Colonel Nobili, Ecuyer à l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau.

1965 - Jules César (SF), champion de CSO, au pas d'école, à Fontanas au dessus de Royat (Puy de Dôme) monté par le colonel Nobili.
Colonel Nobili 2 (400 ko)
José Moeser (Breslau, 1902 - Sens, 1968) : élève de Ransh à Riga et de Lindenbauer, écuyer en chef de l'Ecole Espagnole de Vienne, réfugié en France après 1933. Ecuyer de cirque (Amar, Barnum).

1935 - Sultan, pas espagnol, cirque Amar.
José Moeser 1 (584 ko)
José Moeser (Breslau, 1902 - Sens, 1968) : élève de Ransh à Riga et de Lindenbauer, écuyer en chef de l'Ecole Espagnole de Vienne, réfugié en France après 1933. Ecuyer de cirque (Amar, Barnum).

1939 - Sultan, grand passage (étendu) : élévation maximum de l'encolure, nuque le point le plus haut, le ramener n'est pas complet, arrière main fléchie et active.
José Moeser 2 (616 ko)
La Flèche (1966), Moréna (F, SF).

Concours de saut d'obstacles.
La Flèche 1 (327 ko)
La Flèche (1966), Moréna (F, SF).

Pesade basse.
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La Flèche (1966), Moréna (F, SF).

Dressage de fantaisie : la révérence (par les aides normales).
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La Flèche (1966), Moréna (F, SF).

Dressage de fantaisie : Passage marché (nuque trop basse, ralenti).

Moréna exécutait le passage, le piaffer, le galop en arrière, le pas d'école, le changement de pied au galop au temps.
La Flèche 4 (278 ko)
La Flèche (1966), Yokito (Mh, PS anglais).

Après le travail, retour à l'écurie, au pas d'école, en main de son soigneur Antoine Le Gal.
La Flèche 5 (281 ko)
La Flèche (1966), Yokito (Mh, PS anglais).

Préparation du piaffer : 1 - Passade (au trot fort) (starker trab) ; 2 - Parade (sur effet d'ensemble, avec encolure élevée, nuque le point le plus haut) ; 3 - Pour obtenir : la flexion des hanches, en gardant l'activité diagonale des membres.

Yokito exécutait : piaffer, passage, changement de pied au temps, pas d'école.
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La Flèche (1966), Yokito (Mh, PS anglais).

Piaffer académique : la mise ne main pourrait être meilleure par une plus grande élévation de l'encolure et un ramener plus complet.
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Saumur (1969), Décamètre (Mh / A.Ar).

Appuyé au trot cadencé

Décamètre exécutait : pas d'école, passage, changement de pied au temps.
Saumur 2 (118 ko)


Postface :

Si j'ai introduit ce mémoire photographique par l'image de la carrière d'El Méridj (Algérie), au pied des remparts du poste fortifié... c'est pour indiquer que la recherche équestre doit se poursuivre dans toutes les situations, avec continuité !

Avant moi et comme James Fillis, mon maître José Moeser dressait ses chevaux dans ses moments de loisirs, au milieu des tentes et roulottes du cirque. De même E. Beudant, administrateur civil, travaillait lui aussi devant son "bordj" algérien, quand ses fonctions lui en laissait le temps.

L'essentiel est de ne pas se disperser, de choisir son but : le plus haut possible, car c'est au sommet que l'on pourra atteindre la "vérité". Ensuite il ne faut pas varier de sa direction de recherche, quelque soient les circonstances.

Bien sûr (et c'est même souhaitable), on peut s'amuser un moment avec les tours de force, les airs de fantaisie et même les airs "espagnolisés" ! cela met le savoir faire à l'épreuve, c'est utile, mais il ne faut pas oublier l'essentiel : le rassembler !

Pourquoi le rassembler ? Parce que c'est la plus haute difficulté de l'art équestre.

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