Denis Bogros
(1927-2005)
Le
Spectateur du Rectangle Olympique
(1983-1998)
DÉDICACE
à Driss
BORKI - Ecuyer militaire (Maroc)
à Rémi BOGROS - Ecuyer amateur (France) à Christian CARDE - Ecuyer en chef (France) à Jean-Louis MARTIN - Ecuyer conseiller de son Altesse Royale la Princesse AMINA Vichy Pâques 1998 PRÉSENTER UNE
REPRISE DE CONCOURS DE DRESSAGE
« Le Point de vue d'un spectateur initié » Se présenter au milieu du rectangle, devant un jury suppose que l'on aime l'équitation précise. Dans celle-ci la soumission de l'animal doit être totale et l'expression de ses allures, mouvements et airs, la meilleure compte tenu de la qualité de la monture ! Il doit être bien entendu que le cavalier s'engage à remplir ce contrat... Il semble bien à voir les C.D. de province (1) que peu de candidats ont cet état d'esprit. Que tout le monde, ne soit pas brillant, c'est normal ! Mais qu'une majorité, se présente avec des chevaux sans régularité (le nécessaire selon St Phalle) et qui, souvent, échappent aux aides ! Alors cela prouve qu'il y a un grave malentendu quant à cette discipline. I - LE TEXTE DE LA REPRISE Le candidat a un sujet à traiter au moyen de sa monture. Le JUGE ne peut et ne doit analyser ce qu'il voit qu'en termes d'équitation. Cette évidence veut dire : que toute faute dans le parcours doit être sanctionnée, que toute figure incomplète est non exécutée et donc nulle ! Sans parler bien sûr des erreurs de parcours qui entraînent l'élimination (comme dans les autres disciplines). Ces considérations importantes font apparaître deux aspects du problème proposé au candidat. D'abord il doit bien connaître le texte des figures numérotées de I à X... etc... Il s'agit de savoir exactement ce qui est demandé. A ce propos, il est nécessaire de faire remarquer que certaines figures qui ne comportent qu'une note, se décomposent parfois en plusieurs mouvements. Normalement, l'ensemble de ceux-ci doivent composer la note de la figure (c'est difficile à juger, et difficile à présenter à l'examinateur). Ensuite, la plus grande rigueur doit être la règle dans l'exécution du dessin de la Reprise (à ce propos, ne pas oublier que certains « tracés » font l'objet d'un croquis en annexes : bien repérer ces tracés sur la carrière !). Noter aussi que les lettres n'ont pas été placées simplement pour se repérer, mais que les figures commencent et finissent le plus souvent à une lettre, c-a-d, quand le buste du cavalier passe à la hauteur de cette lettre. Avant ce n’est pas assez, après c'est trop, les deux sont à sanctionner. Les courbes (cercles etc ...) doivent être bien centrées. Pour ce faire, le cavalier doit savoir qu'il n'existe qu'un procédé pour dessiner la courbe :poser le regard sur son centre, et avoir repéré sur les lices les points à ne pas dépasser. C'est simple. Sur le droit (les diagonales etc ...) depuis toujours on enseigne : que le regard doit être fixé sur le point de direction. Tout cela doit paraître bien primaire pour le cavalier, mais qu'il se mette à la place du juge et il comprendra. En effet, ce dernier comme il a été dit ci-dessus, ne peut interpréter tout manquement, toute imprécision, tout désordre, toute irrégularité, par rapport au texte, que comme une faute d'équitation. Des exemples :
II - L'ÉQUITATION Car le but des concours de dressage n'est pas de « faire des ronds dans la sciure », ni de « gratouiller » comme disaient autrefois en argot de manège, les méchantes langues qui sont nombreuses en ces lieux privilégiés. Le but est de montrer un cheval, qui se déplace harmonieusement... sous le cavalier et selon ses indications ! 1 - LES ALLURES LE PAS L'expérience prouve qu'il est difficile de modifier la qualité intrinsèque du pas d'un cheval. Il est donc conseillé, de bien conserver le pas naturel de l'animal en le régularisant et en l'allongeant si possible. Il faut porter beaucoup d'attention aux « pas des postérieurs » car c'est sur eux que le juge se fera une opinion... Quand le moment sera venu de rassembler : faire très attention à ne pas présenter un pas ralenti ou « ratatiné » dans la raideur... car ceci conduit tout droit à l'allure défectueuse, telle le « pas latéralisé », c-a-d, « amblé ». LE TROT Il faut d'abord présenter un trot de travail : régulier, soutenu, cadencé. - La régularité du rythme à deux temps, fondée sur l'égalité des gestes des membres : « c'est le nécessaire », (le brillant étant le superflu, d'après St Phalle, déjà cité). - Le soutien, par un dos tendu, est essentiel. C'est lui en effet qui permet de marquer la phase sautée de cette allure. Un trot non sauté, même régulier n'a plus de valeur c'est une allure défectueuse (celle des chevaux de louage fatigués). Il faut avoir clairement à l'esprit que c'est cette phase sautée qui détermine : l'amplitude du pas de trot. Ce qui est de la plus grande importance comme on le verra. - La cadence : c'est le produit de la régularité du rythme et de l'égalité de l'amplitude des pas. Elle est exigée du début à la fin d'une présentation. Sans elle il n'y a que médiocrité. - Il faut en outre présenter le trot à trois niveaux d'amplitude ! Le trot de travail qui devra être remplacé par le trot rassemblé, (il faut y penser avant le 4ème niveau... !), puis le trot moyen et le trot allongé. - Le trot de travail, c'est le « trot de campagne » des anciens dans lequel le soutien du dos est limité au strict nécessaire pour donner une amplitude suffisante pour les opérations en campagne (raids, chasses etc...). - Le trot rassemblé, le trot de travail devra progressivement se transformer (progression du dressage, et des étages des reprises de C.D.) en trot rassemblé. Attention à ne pas tomber soit dans le trot ralenti sans soutien (Attention : deux sens à soutien - soit soutien des membres, soit soutien de l'allure,une allure soutenue) soit dans le soutien incontrôlé, devenu défense, et qui donne le trot passagé : faute très grave... signe de raideur. - Le trot allongé : Pour un cheval donné c'est le trot dans lequel il exprime le maximum d'amplitude dont il est capable (les Allemands l'appellent : TROT FORT - STARKER-TRAB). Le cheval se projette d'un diagonal sur l'autre dans un « temps sauté » le plus long possible, les membres (devant et derrière) étant en position pour prendre le maximum de terrain. - Le trot moyen : Quand le cheval possédera les deux trots définis ci-dessus le cavalier trouvera facilement le trot moyen, (MITTEL-TRAB). Arrivé à ce point deux remarques s'imposent : La première est question de bon sens : le trot moyen réclamé dans les premiers étages doit être interprété comme le maximum d'allongement régulier, cadencé, contrôlé que l'on peut montrer au niveau de dressage où est parvenu le cheval. La seconde est qu'à partir d'un certain moment le juge veut voir et doit voir, trois niveaux dans chaque allure. S'il en est ainsi, le cavalier remplit bien son contrat et obtiendra au moins la moyenne. La différence au-dessus de cette moyenne viendra de l'aisance des transitions, de l'harmonie et de l'amplitude des gestes etc... en un mot de facteurs esthétiques qui sont fonction des qualités propres du cheval. Tous les cavaliers n'ont pas Rempart ou Absent comme cheval de dressage, mais tous les cavaliers doivent savoir exprimer le potentiel de leur monture même s'il est modeste. C'est cela faire de l'équitation de dressage. LE GALOP Il faut montrer dans cette allure les qualités qui sont unanimement admises. Quelles sont-elles ? - La souplesse, qui vient du dos. Evidemment la race du cheval intervient pour beaucoup. On doit bien voir le balancement du cheval : des hanches aux épaules et des épaules aux hanches... et ceci dans... - Un rythme le plus lent possible ce qui donne aisance et majesté (c'était aux dires du Colonel Lesage l'une des grandes qualités de TAINE). - La rectitude - Problème difficile à résoudre à cette allure, car l'on sait qu'elle est dissymétrique. En effet à cette allure, les hanches ont une fâcheuse tendance à s'écarter de la ligne suivie par les épaules, c-a-d, à se mettre en dedans, fuyant ainsi la contrainte de la flexion longitudinale du dos... - La stabilité - cette qualité (contrairement à d'autres) s'acquiert totalement par le dressage. Montrer un cheval instable dans son galop est donc une faute très grave, car elle met en cause la qualité et le sérieux du travail fait par le cavalier... (cheval qui se désunit, change de pied, perd sa cadence...). Pour le juge :
- La tête-encolure : attitude et comportement. En début de dressage du galop naturel au galop allongé, on sait que l'encolure et la tête, doivent prolonger les mouvements du dos du cheval (l'encolure a été appelée le « balancier » du cheval). Mais il n'en est plus de même lorsque l'on aborde le galop rassemblé ! Alors la tête doit se fixer dans le Ramener au bout d'une encolure qui en assure ce qui a été appelé par L’HOTTE « le soutien élastique » (c'est la mise en main) (3). La faute grave est d'avoir un cheval qui « encense » de la tête, ce qui prouve que la base d'encolure n'est pas en place. (ensencer = qui balance sa tête de haut en bas et vice-versa au rythme du galop). On aborde ici le délicat problème du ralentissement du galop. Celui-ci ne devrait être envisagé qu'avec un cheval : stable, droit (autant que possible) et bien préparé dans son avant-main et son arrière-main. - Le galop rassemblé : Remarquons tout d'abord que le rassembler est demandé assez tôt dans les reprises de dressage. Cela est bien normal car en simplifiant, on doit admettre que : « la conquête du rassembler » est le véritable but de la discipline dressage. Mais c'est aussi la plus grande difficulté de l'équitation. On notera ensuite qu'il faut l'aborder par degrés car en effet, il se nuance du minimum au maximum (exemple célèbre : l'échelle de BAUCHER qui comprend sept degrés). Mais attention, tous les chevaux ne peuvent « entrer en rassembler » ou le supporter jusqu'à son maximum. Alors ? Prudence et doigté ! Quoiqu'il en soit pour en revenir à la présentation, deux fautes principales à éviter :
- Galop moyen et galop allongé : Il n'y a rien à en dire de particulier. Se reporter aux qualités générales du galop décrites ci-dessus, et aux considérations sur les trois niveaux des allures, faites à propos du trot. 2 - LES TRANSITIONS Le dictionnaire nous dit qu'une transition est : « le passage d'un état à un autre, en général (ajoute t-il !) lent et graduel ». A contrario donc : passer sans transition, cela veut dire, passer brusquement. On remarquera d'abord que « les transitions » qui ne sont ni des allures, ni des mouvements, ni des airs ont pris de nos jours une grande importance dans les présentations de dressage, et qu'elles en prennent de plus en plus au fur et à mesure que l'on gravit les degrés des reprises nationales et internationales (5). Comme nous le fait comprendre la définition, les transitions pour ce qui nous concerne vont : du passage de l'immobilité... à une allure ! C'est alors un départ d'une allure à l'autre ; d'une augmentation d'une allure dans son amplitude ; ainsi que de sa diminution : du retour dans une autre allure ; jusque et enfin à l'extinction du mouvement c'est-à-dire à l'arrêt. On a donc deux catégories de transition :
Les transitions montantes Elles doivent devenir, très tôt (au moins dès le 3ème niveau) : nettes ! (du latin Nitidus : brillant). Donc elles doivent devenir brillantes. Les départs :
Les allongements : Là aussi, et peut être surtout là, le juge aimera les augmentations d'amplitude s'exprimant dès les points où les textes les réclament (en gardant la cadence bien entendu). A ce propos il faut noter au passage que les cadences les plus lentes sont les plus majestueuses. Pourquoi doit-il en être ainsi ? parce que l'allongement doit montrer à la fois la détente et l'impulsion du cheval. Tout retard, toute faiblesse sont des fautes. Les transitions descendantes Contrairement aux précédentes, le juge aimera voir les transitions de ralentissement, de passage à l'allure inférieure, ou à l'arrêt, comme le dit le dictionnaire : graduelles et progressives. Bien sûr au fur et à mesure du cursus du cheval dans les reprises de C.D., le temps de passage d'un état à l'autre devra être de plus en plus court. C'est précisément ce qui prouvera les progrès et les qualités du noble animal. Ceci étant dit : une transition descendante se prépare, s'ébauche, se dessine, pour se réaliser dans un ploiement des « ressorts » et une fermeture (corollaire) des angles articulaires, sans heurt, et sans brusquerie... Voilà une belle transition de ralentissement. Voilà ce que souhaite voir le juge pour mettre une bonne note, sous réserve bien sûr de la condition permanente et fondamentale de la rectitude - Cela va sans dire... (6) Après ce développement sur les TRANSITIONS un petit commentaire équestre s'impose car comme il a été dit ci-dessus leur importance devient très grande de nos jours. En effet, elles mettent en valeur l'une des qualités majeures du dressage : la perméabilité du cheval. Notion que les concours internationaux et la FEI ont répandue chez les dresseurs du monde entier. Elle nous vient directement de l'Équitation de l'École germanique. STEINBRECHT et PLINZNER nous enseignent ceci (Citation de mémoire) : « le cheval devient perméable quand la détente des postérieurs se propage à travers le dos-encolure jusqu'à la bouche, et en retour, quand la main peut exercer son action jusqu'à l'arrière main, à travers le rachis ». Pour les nationalistes nous précisons toute de suite que l'on peut trouver des idées équivalentes chez les Maîtres de l'Hexagone, mais pas aussi clairement exprimées. Arrêtons là le commentaire et terminons sur les transitions, en attirant l'attention de nos dresseurs sur le fait que c'est dans ces exercices qu'apparaît leur maîtrise des aides de l'impulsion, de retenu, et de soutien. 3 - LES MOUVEMENTS DE DEUX PISTES En abordant ces mouvements en concours de dressage, le cavalier doit bien comprendre que les rédacteurs des reprises nationales ont agi en pédagogues et ont indiqué une progression. Sinon que viendraient faire dans une présentation, des mouvements de pure gymnastique : le pas de côté ou cession à la jambe et chose plus grave : l'épaule en dedans sans muraille ? Car au sens strict, l'épaule en dedans, doit se pratiquer le long de la muraille. C'est ainsi que l'a décrite son génial inventeur LA GUÉRINIÈRE. Cela suppose donc que le dresseur ne s'avisera de présenter devant des juges une épaule en dedans, que lorsqu'il sera maître de cette gymnastique ! Cela demande de travailler sérieusement à la maison. Hélas, trop de chevaux sont présentés en public dans ces figures sans préparation. C'est en général à partir de ce niveau des difficultés équestres que l'on voit les rectangles de dressage se vider de concurrents. Ce qui tendrait à prouver que cette discipline est mal comprise en notre pays. Ce qu'il faut montrer ! Dans une attitude conforme à la figure demandée (qui fait l'objet d'ailleurs de « croquis » en annexes du règlement) le cheval doit :
Quand on aborde le travail de deux pistes il ne faut avoir que deux propositions à l'esprit :
Attitude + Croisement + Cadence + Ampleur
Cadence d'abord, ampleur ensuite. Ce qu'il ne faut pas montrer ?
Nous avons déjà longuement parlé du galop au chapitre des allures. Il nous faut parler maintenant du travail de deux pistes à cette allure, et de cet exercice qui lui est spécifique : le changement de pied en l'air. - L'Appuyer : A cette allure il faut observer que si le cheval trace bien deux pistes, comme au pas et au trot, par contre, il ne croise pas ses jambes. C'est bien évident ! Il gagne du terrain, de côté tout en avançant à chaque temps de suspension (ou phase de projection). On a dit que l'appuyer au galop était obtenu par une demande de départ au galop renouvelée à chaque foulée, avec prédominance de l'action des aides du dehors. Quoiqu'il en soit ses qualités sont les mêmes qu'aux autres allures : à savoir :
Attitude - Cadence - Ampleur (de la projection)
Les fautes sont :
- La Volte en tenant les hanches : Dans cet exercice il faut faire très attention au dernier défaut signalé ci-dessus. En effet le cheval y est incité par des demandes exagérées du cavalier, qui au lieu de tenir et d'animer les hanches les pousse dedans ! (à noter que de ce fait la figure devient impossible à réaliser). En fait il s'agit de présenter un appuyer sur le cercle. C'est-à-dire qu'il faut tracer un grand cercle avec les antérieurs, et avec les postérieurs un petit cercle concentrique, le cheval allant de côté et regardant le chemin à parcourir. Par ailleurs il faut garder le cheval uni, cela va sans dire, et conserver l'activité de l'arrière main, (les postérieurs devant toujours bien marquer les posers successifs). Il faut aussi conserver les épaules devant les hanches, on ne le répétera jamais assez. Enfin on apportera une attention vigilante à ce que le cheval ne rétrécisse pas le cercle, et qu'il puisse repartir en avant, au galop rassemblé bien droit, sans discontinuité du mouvement, et ceci à la première sollicitation des jambes. - Le changement de pied en l'air : Cet exercice est demandé dès le quatrième niveau. Il ne présente pas de difficultés particulières avec un cheval stable dans son galop ayant un dos participant bien au branle de l'allure, maître de son équilibre, dans l'impulsion, et répondant parfaitement aux aides du départ au galop (du trot, du pas, de l'arrêt). Il ne s'agit, après tout, que d'une transformation du galop dans le galop ! On a dit d'ailleurs que ce n'était qu'un départ au galop demandé et obtenu dans le galop. On le demande sur un cheval dans l'impulsion et en équilibre, simplement, en inversant les aides. L'important est de ne pas surprendre le cheval. Pour ce faire, deux opérations doivent se succéder dans le temps et avec calme, un : « préparer » (en changeant les aides) ; deux : « passer » (le changement de pied) en donnant l'ordre d'exécution et en attendant l'exécution. Qualités :
III - CONCLUSION Lorsque le couple Cavalier-Cheval aura atteint ce niveau d'équitation, qui est à la portée de tout cheval de sport, alors se posera la question de savoir s'il faut envisager de poursuivre le dressage en abordant les difficultés des reprises internationales. La réponse sera fonction des possibilités du cheval à gravir les degrés du Rassembler. En effet, désormais il faudra aborder les airs près de terre classiques que sont : le Passage, et le Piaffer, ainsi que cet exercice inventé par BAUCHER : le Changement de pied au temps. Le chemin aura été suffisamment long jusque là, et les incidents rencontrés suffisamment nombreux et instructifs pour que la réponse soit facile à donner. Quoiqu'il en soit, même si elle est négative l'aventure pour en arriver au niveau déjà atteint ci-dessus aura été passionnante, et nous souhaitons que tous les cavaliers amateurs s'engagent sur cette voie. Leur équitation y gagnera sur tous les plans. En outre, les spectateurs, les supporters des sports équestres reviendront nombreux autour des rectangles pour voir : - Des cavaliers souriants, discrets et performants présenter leurs chevaux dans la légèreté des gestes et des mouvements, se déplaçant avec le minimum d'efforts et maniant avec le minimum de force apparente. Vichy le 10 Novembre 1983
1998 - Post-Scriptum et Notes : I - P.S. Il ne faut s'engager dans les compétitions du « rectangle olympique » que si l'on maîtrise son cheval dans tous les cas de figures, et si l'on éprouve du plaisir à le montrer ! ... Si de surcroît on peut le faire « briller », alors les mânes de St Phalle et celles des maîtres français seront dans la « joie »... II – Notes : (1) Les cassettes vidéo des jeux olympiques d'Atlanta (USA) et celles des C.D.I. et C.D.I.O. européens visionnées durant cette décennie, prouvent que cette remarque vaut aussi pour de nombreux « internationaux » ! ! ! (2) Pour devenir infime au galop sur place. (3) C'est cette « élasticité » de l'encolure à partir de sa base remontée et musclée qui permet le jeu du dos dans le rassembler au galop. Tout en conservant la tête fixe. C'est la marque de l'art! (voir FAVEROT de KERBRECH). (4) Surtout sans avoir préparé l'avant-main. Celle-ci par son grandissement, par le soutien élastique, la nuque le point le plus haut est alors en mesure de supporter le rassembler de l'arrière-main (flexibilité des hanches). « Mettre en main » d'abord, « rassembler » ensuite !! (7) (5) Les transitions du passage au Piaffer, du Piaffer au Passage sont sans aucun doute les plus grandes difficultés des reprises F.E.I. Depuis 1960, à Rome, où triomphèrent FILATOV présentant l'Anglo-Akhal-Tekké ABSENT... on en voit que fort peu, et toujours incomplètes... (6) La nuque demeurant le point le plus haut, bien entendu. (7) Cette proposition (note 4 supra) fixe les objectifs à atteindre et l'ordre dans lequel ils doivent être abordés successivement. Cette formule est synthétique car nous sommes au Sud du « Rhin ». Au Nord de ce fleuve, si de nos jours on ne fait pas la même chose, c'est parce que cette génération a oublié la façon des maîtres de l'Ecole Germanique. En effet STEINBRECHT écrit dans : « le gymnase du cheval » Berlin 1885 - Paris 1963 (op. cit) : (1) page 82, à propos de l'équilibre et du rassembler... (citation) « ...Placer en équilibre (et) Placer sur les hanches » ; (2) page 79, à propos du « bout de devant » (citation) : « si (donc) la flexibilité de l'arrière-main doit être le but final de tout dressage...... les flexions (-) de la nuque (sic), de l'encolure, et..., la flexibilité de ces parties là (-) doit être obtenue d'abord ». Ainsi les maîtres disent la même chose sur les deux rives du fleuve européen. |