TEXTE & ILLUSTRATIONS
Novembre
1862
|
Notre planche offre à nos charmantes et fidèles abonnées, -
les renouvellements qui nous arrivent de toutes parts nous permettent
de parler ainsi, - deux forts jolies toilettes de ville, qui nous
paraissent destinées à un véritable succès
de bone grâce et de distinction.
La première toilette se compose d'une robe en taffetas,
ornée au bas de la jupe de cinq petits volants bordés,
posés en festons qui se contrarient à chaque lé.
Chapeau en crèpe sur taffetas, orné au-dessus d'un
bouquet de fleurs mélangées avec du crèpe
bouillonné. ce remarquable ensemble se complète par un
riche cachemire de l'Inde long.
La seconde toilette se compose d'une robe en taffetas antique,
ornée au bas de la jupe d'une très-large bande richement
brodée, posée au-dessus d'une élégante
frange de soie. La bande est surmontée d'une rangée
d'étoiles ou macarons en passementerie. Le corsage est montant
par derrière, ouvert en coeur par devant, et terminé par
une double pointe. L'ouverture est entourée d'une bande
brodée, et le corsage se ferme sur deux macarons. Les manches
demi-larges et droites, ont une bande brodée sur la couture. Le
chapeau est en tulle, avec garniture de dentelles et de fleurs.
Nous avons enfin une petite fille qui porte une robe de taffetas
pointillée, ornée sur la jupe d'un triple biai en
taffetas uni. Le corsage est décolleté carrément,
avec bretelles et barettes également en taffetas uni. Les
manches sont demi-longues, ouvertes, arrondies ; guimpe et sous-manches
suissesses ; chapeau matelot, orné en avant d'un bouquet de
fleurs.
|
|
Décembre 1862
|
Ce
n'est que dans le courant de décembre que l'hiver inaugure les
plaisirs de la saison. Jusque-là on se repose un peu des
fatigues de l'été, et le théâtre et les
visites sont à peu près les seules distractions du monde
élégant. En décembre seulement les salons
commencent à s'ouvrir.
Nous ne voulons pas que nos charmantes abonnées se
trouvent prises au dépourvu, et nous leur adressont deux
toilettes de bal d'un caractère tout gracieux et qui nous ont
paru vraiment digne de leur bienveillante attention.
La première se compose d'une robe en taffetas recouvertes
par deux jupes de tulle, la première relevée par des
bouquets de fleurs de cactus et la seconde par des traînes qui
partent de la ceinture. C'est d'un ravissant effet. Corsage
décolleté drapé et corsage bernois en taffetas
recouvert de guipure de Venise. Manches courtes, bouffantes, avec
bouquet au milieu. Enroulement de cactus dans les cheveux.
La seconde toilette se compose d'une robe de tarlatane
bouillonnée en losanges entourés d'un cordon de fleurs.
Une tunique de taffetas relevée à la Watteau par un
cordon de fleurs retombe sur la jupe de tarlatane. Corsage en taffetas,
ouvert sur un plastron de tarlatane bouillonnée et
encadré de fleurs. Manches courtes, relevées au milieu
par une fleur. Pouff dans les cheveux.
|
|
Janvier 1863
|
Fidèles
à nos habitudes, nous donnons pour Janvier un charmant groupe de
travestissements pour jeunes enfants. On retrouvera, nous en sommes
sûr, dans cette remarquable composition, le cachet de
naïveté toute gracieuse et de distinction qui
caractérise les oeuvres de Mme Toudouse.
Nous avons d'abord une séduisante petite suissesse du
canton de Berne, dont la jupe en taffetas est ornée dans le bas
de bandes de velours séparées par une petite broderie en
soutache. Le corsage est plat ; les manches sont à coude,
demi-longues, avec parement soutaché. Pélerine ronde
plissée, ainsi que les manches de dessous ; tablier à
pièce en taffetas. Bonnet rond en mousseline et chapeau de
velours avec pans garnis de dentelle.
Vient ensuite un costume de fantaisie dans le goût
oriental. La jupe de soie est courte et garnie de velours et de galons
sur une sous-jupe plus longue en mousseline et se terminant par un
volant. Le corsage demi-décolleté, s'ouvre en coeur sur
un plastron à la grecque ; manches courtes et plates en soie sur
des manches longues en mousseline ; tablier brodé dans le bas et
orné d'une sorte de ceinture en rosaces de passementerie.
Puis, un jeune et coquet marquis en habits de velours
galonné ; sous-manches et cravate garnis de dentelles.
Puis, une sémillante bouquetière Louis XV en jupe
de moire drapée par un double cordon de roses sur une sous-jupe
de taffetas blanc, ornée dans le bas de trois rangée de
galons. corsage carré ; tablier, chemisette et manches en
mousseline garnis de dentelle.
Puis, un jeune page moyen-âge en pantalon de drap
collant et bottines de velours. Il porte une espèce de blouse en
velours avec capuce de satin ; les manches de la blouse sont courtes et
demi-bouffantes sur des manches de satin de la même nuance que le
capuce, longues et collantes. Une escarcelle pendue à une
ceinture de cuir complète cette toilette à laquelle le
cachet historique donne une certaine valeur.
Notre groupe se termine par une sorte d'Erigone revêtue du
costume des paysannes de la campagne de Rome : jupe en soie
bordée de velours ; corselet de velours, épaulettes et
plastron ; tablier de soie ; coiffure mélangée de
feuilles de vigne, de raisins et de perles.
Tout cela réuni forme un très-joli petit tableau.
|
|
Février 1863
|
Nous
avons assez largement fait la part des soirées en
décembre et en janvier, et il est tout à fait juste de
consacrer la planche de février aux toilettes de ville qui ont
aussi leur importance. Espérons que l'hiver se décidera
enfin à nous donner un échantillon de ses rigueurs, qu'il
nous épargne un peu trop dans l'intérêt
général, nous offrons aujourd'hui à nos charmantes
abonnées, deux toilettes qui réunissent à un
égal degré la distinction et le confortable.
La première se compose d'une robe de moire antique
pensée, ornée au bas de la jupe de trois rangs de
macarons en passementerie. Le corsage à pointe simule la forme
décolletée avec berthe ronde entourée de
passementerie. Le haut du corsage, d'une nuance un peu plus pâle,
est recouvert de tulle plissé formant l'effet d'une guimpe. Les
manches sont plates avec jockey et parement garni de passementeries.
Chapeau blanc orné de plumes blanches, mélangées
en dessous avec des fleurs pensée.
La seconde toilette se compose d'une robe de popeline verte,
ornée au bas de la jupe, d'une rangée de losanges en
taffetas noir bordé d'un petit velours. Paletot en velours
montagnac orné d'un rouleau d'astracan. Haute pélerine et
manchon d'astracan. Chapeau de velour noir avec bavolet, brides et
dessous verts.
A ces deux toilettes d'un goût irréprochable, nous
ajoutons, comme complément, une charmante petite fille en robe
de taffetas rose, garnie au-dessus de l'ourlet d'une haute bande de
velours noir soutachée de rose. Le corsage est
décolleté carrément ; bretelles en velours noir
avec noeud bébé derrière. Les manches sont courtes
et bordées de velours. Ce gracieux petit ensemble se
complète par une guimpe et des manches bouffantes en mousseline.
|
|
Mars
1863
|
La
fin de l'hiver est toujours marquée par un assez grand nombre de
mariages, et les toilettes que nous donnons aujourd'hui se trouve par
conséquent tout à fait de circonstance. nous donnons les
deux toilettes, celle de jour et celle du soir.
La première se compose d'une robe en moire antique
pointillée, ornée du haut en bas, sur chaque couture des
lès, d'une double crête de dentelle avec petite
chicorée de taffetas au milieu. Cette disposition est d'un tout
gracieux effet. Le corsage est montant, à pointes, et
orné de dentelles et de chicorées formant revers et
jabot. les manches sont modérément bouffantes et
resserrées sous un petit parement garni, ainsi que le jockey
fendu d'une crête de dentelle, genre d'ornementation qui se
trouve également reproduit sur la couture de la manche.
La mise du soir se compose d'une robe en poult de soie blanche,
garnie en tunique d'une double rangée d'effilés
marabouts, disposés en larges dents contrariées et
surmontés d'un cordon de jasmin blanc et de feuillages. Le
corsage est décolleté, drapé avec bouquet au
milieu. Les manches sont courtes, ornées d'effilés et de
fleurs. Cet ensemble d'un goût exquis, se complète par un
diadème de jasmin dans les cheveux.
|
|
Avril
1863
|
A
cette époque de l'année, les toilettes de première
communion ont une telle importance que nous avons cru bien faire en
leur consacrant exclusivement notre gravure. Le mois prochain, les
mères trouveront de quoi se dédommager dans les deux
gravures de saison que nous faisons établir à leur
intention.
Nous donnons donc ce mois-ci trois modèles
différents pour jeunes filles et un modèle pour jeune
garçon.
Notre première toilette se compose d'une robe de
mousseline ornée au bas de la jupe d'une ondulation de trois
rubans en mousseline. Le corsage est montant, froncé, avec ruche
autour du cou. Cette ruche se répète à
l'entournure et au poignet de la manche, qui est longue et large.
ceinture bébe, en mousseline, nouée par derrière
avec longs pans ruché ; voile uni.
La seconde robe est garnie d'un volant bordé d'une petite
valenciennes, et orné de place en place, de médaillons en
valenciennes. Le corsage est montant, boutonné et plat. Sur
l'épaule droite est disposé un chou en valenciennes
d'où s'échappe une écharpe drapée en
mousseline garnie de valenciennes, qui traverse en biais le corsage et
retombe élégamment sur le côté gauche de la
jupe. Manches cloches bouillonnées dans le haut et se terminant
par une valenciennes ; sous-manches bouffantes ; ruche autour du cou.
Résille blanche et long voile de mousseline garnie d'une petite
valenciennes et d'une rangée de médaillons posés
au-dessus de l'ourlet.
La troisième robe est ornée dans le bas de cinq
bouillonnés séparés par de petites valenciennes.
Le corsage est montant, froncé, les manches sont longues et
bouffantes ; les poignets et le cou sont entourés de
bouillonnés. Ceinture suissesse en taffetas blanc avec bretelle
et noeud plat posé sur le côté et se terminant en
deux longs bouts frangés. Bonnet garni de petits
bouillonnés et de brides de taffetas.
Le petit garçon est en pantalon blanc, en gilet blanc et
en veste de drap noir. C'est d'ailleurs un modèle qui comporte
fort peu de variété.
|
[Planche
non disponible]
|
Mai
1863
|
Nos
charmantes abonnées recevront avec ce numéro trois jolies
toilettes de saison, coloriées, dans lesquelles elles
retrouveront le bon goût, la gracieuse simplicité et la
distinction qui sont le cachet ordinaire des modèles que publie
le Conseiller des Dames.
Voici d'abord une robe où plutôt une jupe en
taffetas gris très-pâle, ornée de six rangs
d'entre-deux de guipure et recouverte, seulement jusqu'à la
hauteur des volants, d'une seconde jupe-tunique en moire antique verte,
à bords découpés en ogives, garnie d'entre-deux et
d'une guipure. Le corsage se compose d'une veste senorita en moire
antique verte, garnie de guipure et ouverte sur un gilet de taffetas.
Les manches sont à coude, ouvertes, arrondies, avec sous-manches
en mousseline.
Nous avons ensuite une robe en taffetas nuance mauve
très-clair, ornée sur la jupe de cinq rangées de
biais, disposées en larges dents arrrondies. Le corsage est
montant, boutonné, à pointe, avec trois biais
posés en revers. Les manches sont à coudes, ouvertes
carrément à l'intérieur et bordées de
biais. Le chapeau est en crin de la même nuance que la robe avec
bavolet recouvert de dentelle.
Nous avons enfin une petite fille de neuf ans qui porte
gracieusement une robe en taffetas rose, glacé de blanc,
ornée au bas de la jupe d'une rangée de croix
formée par des ruches chicorées en taffetas rose uni. Le
corsage est decolleté, ouvert par devant dans toute sa hauteur,
encadré par une chicorée avec d'autres chicorées
formant traverses. Les manches sont à coude, ouvertes,
arrondies. Le chapeau est rond avec bouquet de plumes blanches en avant.
|
|
Juin
1863
|
Nous
donnons ce mois-ci deux toilettes de ville d'un bon caractère,
d'abord une robe en poult de soie dont le bas de la jupe est garni de
deux volants étroits, tuyautés et surmontés d'une
rangée de X encadrés d'une mignonne passementerie. Le
corsage est montant et boutonné. Cette toilette se
complète par un cachemire de l'Inde, brodé, garni de
guipure, et un chapeau en crin orné de fleurs et de plumes.
La seconde toilette, qui est plus jeune, se compose d'une robe en
foulard, étoffe qui jouit aujourd'hui d'une grande vogue,
à fond semé de fleurettes. Le bas de la jupe est garni de
quatre bouillonnés recouvrant un espace de trente
centimètres environ et surmontés d'une ruche
chicorée en taffetas, avec choux de taffetas
déchiqueté disposés de distance en distance entre
les bouillonnés. Le corsage montant est entouré d'une
chicorée qui forme berthe Raphaël, et deux choux sont
placés sur les épaules. Les manches sont à coude,
un peu aisées et garnies de ruches qui remontent sur les
coutures. Ce gracieux ensemble se complète par un chapeau Marie
Stuart, en crêpe, avec petit fanchon de crêpe et cordon de
fleurs au bord de la passe.
|
|
Juillet
1863
|
Le
groupe d'enfants que nous donnons ce mois-ci contient sept
intéressants personnages et donne un spécimen
très-varié de toutes les modes qui concernent le jeune
âge, à ses différents degrés.
Nous avons une petite fille de huit ans : robe en taffetas
ornée sur toutes les coutures d'une broderie en soutache russe.
Paletot en étoffe pareille, coutures du dos
légèrement ceintrées, manches à coudes.
Chapeau Coligny, en paille d'Italie, à bords relevés
seulement d'un côté, fleurs en avant.
Une petite fille de sept ans : robe de grenadine à filets
formant carreaux, la jupe bordée par une ruche chicorée
en taffetas, surmontée de trois autres ruches semblables
posées en ondulations ; corsage montant à manches longues
en nanzouck plissé ; bretelles en taffetas avec ceinture
à longs bouts noués par derrière, le tout
encadré par une petite chicorée.
Un petit garçon de six ans : costume en nankin garni de
velours ; pantalon court et large froncé aux genoux ; veste
courte ; chemise bouffante en batiste ; guêtres ; chapeau rond,
forme canotière.
Un jeune garçon de neuf ans : blouse et pantalon en drap
léger avec bandes et parements en taffetas ; ceinture de cuir ;
bottes russes ; toque avec touffes de plumes de paon.
Une petite fille de dix ans : robe en foulard à semis de
fleurettes, ornée au bas de la jupe de deux entre-deux de
guipure séparés par une grecque en soutache ; corsage
décolleté ; berthe ronde avec grecque et entre-deux ;
ceinture suissesse et manches à la paysanne garnies dans le
même style. Guimpe et manches longues en mousseline. Chapeau
Henri III, haut de forme, en crin, avec touffes de plumes en avant.
Une petite fille de cinq ans : robe de mousseline de soie
à rayures, le bas de la jupe est garni de trois volants,
dentelés, surmontés chacun d'une légère
chicorée en taffetas ; corsage décolleté et
manches courtes bouffantes en mousseline.
Enfin une petite fille de quatre ans : robe en mousseline ; le
bas de la jupe orné de deux entre-deux de valenciennes
séparé par un large pli, puis, au bord de la jupe, un
volant à plis creux et à tête garnie de
valenciennes ; corsage bernois, garni en haut d'un petit volant et d'un
entre-deux, et se continuant par des plis suisses jusqu'à la
hauteur ordinaire d'un corsage demi décolleté ; manches
courtes bouffantes ; ceinture bébé à larges pans.
|
|
Août
1863
|
Nous
sommes arrivés à une époque de l'année
où le séjour des villes n'offre plus guère de
charmes. Aujourd'hui, on est à la campagne, chez soi ou chez des
amis, aux eaux, en voyage, partout enfin, excepté chez soi.
C'est le moment de donner quelques échantillons de ce qui
se porte dans ces grands établissements thermaux, où les
sociétés élégantes se retrouvent sous
prétexte de santé, sans que le plaisir y perde aucun de
ses droits.
Les deux toilettes que nous offrons à cette occasion,
à nos charmantes abonnées, ont un caractère
d'exquise coquetterie qui ne pourra manquer de leur concilier tous les
suffrages.
La première se compose d'une robe en taffetas nuance cuir,
garnie d'une bande de cuir véritable, avec clous d'acier en haut
et en bas. Cette bande surmonte un long effilé à gros
grains, qui descend presque jusqu'en bas de la jupe. Le corsage, qui
est orné, comme la jupe, de bandes de cuir avec clous d'acier,
souvre sur un gilet en batiste, couvert de plis, avec jabot de dentelle
posé sur le côté d'un riche entre-deux. Une
aumônière en cuir, illustrée de clous, est
attachée à la ceinture et complète ce gracieux
costume.
Le chapeau est en paille d'Italie, rond, forme dite Coligny.
La seconde, qui est tout à fait grande toilette, se
compose d'une robe en taffetas mauve, ornée au bas de la jupe,
de bouquets en plumes mauves et blanches, artistement figurées
au moyen d'un tissu de chenille qui fait corps avec l'étoffe,
sur laquelle ils semblent attachés par un entre-deux de dentelle
de Chantilly, disposé en ruban formant un noeud Louis XV au pied
de chaque touffe. Corsage senorita,
s'ouvrant sur un corsage plat, boutonné par devant. Un splendide
burnous en dentelle de Chantilly recouvre cette toilette que
complète un chapeau mauve, orné de plumes blanches et
mauves et de dentelle noire.
|
|
Septembre 1863
|
Nous
arrivons aux derniers beaux jours, car septembre est le dernier mois de
la belle saison. Nous en profitons pour offrir à nos
abonnées deux toilettes d'une adorable coquetterie, qui ont
obtenu un grand succès à Biarritz même, dans ce
centre d'élégances, consacré par les sympathies de
notre toute gracieuse souveraine.
La première toilette se compose d'une robe en moire
antique, d'été, blanche, à la fois forte et
souple, et brochée de tout petit noirs et solferino. Un large
entre-deux de guipure, posé à plat en bas, forme la
garniture, et a pour tête un second entre-deux un peu moins large
que le premier, posé en guirlandes arrondies, avec un
liseré solferino et noir pour bordure, en haut et en bas. Le
corsage est plat, ouvert par devant, avec une guipure dessinant un
corsage senorita. Cette toilette, accompagnée d'un grand
châle en guipure, garni de trois rangs froncés, se
complète par un ravissant chapeau dont la passe est
entièrement recouverte de petites plumes d'un blanc de neige. Le
fond de la calotte est tombant, en crêpe solferino, et, sur ce
fond, retombe une coquette barbe de blonde, qui forme deux coques
flottantes.
Cet ensemble est du plus charmant effet.
La seconde toilette se compose d'une robe en mousseline de
l'Inde, brodée de papillons sur le fond, voltigeant au milieu
des fleurs ; papillons et fleurs d'un tout mignon modèle. La
jupe est terminée par un haut volant bordé d'une
guirlande de fleurs et surmonté d'un gros bouillon, d'où
s'échappent, de distance en distance, des noeuds à
longues boucles qui retombent sur le volant.
Le devant est orné d'un autre volant plus bas, posé
en tablier, arrondi des deux côtés, et garni
également de bouillons et de noeuds.
Cette toilette est accompagnée d'une veste en mousseline,
ornée de bouillons, entourée d'une garniture
brodée et posée sur un transparent de taffetas.
Le chapeau est rond, haut de forme, entouré par trois
velours bleus, orné d'une plume blanche dont le pied est
caché par trois coques de velours bleu clair posées droit.
|
|
Octobre 1863
|
Notre
planche coloriée se compose de toilettes dites de retour, car en
octobre beaucoup de personnes commencent à revenir.
La première toilette, d'une toute gracieuse coquetterie,
nous offre une robe en foulard, ornée au bas de la jupe de cinq
rangées de petits velours noirs séparés les uns
des autres par des tom-boules en passementerie. La casaque, en
étoffe pareille à celle de la robe et garnie de la
même manière, est ajustée ouverte sur un gilet
boutonné et très-fuyante de la taille. Cet ensemble se
complète par un chapeau mademoiselle en paille, orné de
plumes avec le voile loup en tulle à pois, fantaisie qui fait
fureur aujourd'hui et dont le succès assurément survivra
à la saison.
La seconde toilette, plus simple, mais également d'un
goût exquis, se compose d'une robe en taffetas, ornée au
bas et sur les coutures de liserés assortis aux gros boutons
plats qui ferment la jupe dans toute sa longueur. Cette robe est
accompagnée d'une petite pelisse en soie noire, richement
brodée au passé, le bas orné d'un large entre-deux
de guipure posé sur un transparent de la nuance de la doublure.
Cette pelisse a un capuchon bonne femme entourée d'un petit
entre-deux. Le chapeau est en crêpe avec une touffe de plumes et
de fleurs en avant.
La petite fille qui occupe le coin du wagon porte une jupe en
popeline à carreaux, ornée au-dessus de l'ourlet, d'une
bande de cachemire soutachée. Chemise bouffante, en cachemire,
avec poignets soutachés. rotonde pareille à la jupe.
Chapeau boléro, garni de velours et d'une plume.
|
|
ACCUEIL -
SOMMAIRE - JOURNAL DES NOUVEAUTÉS -
BIBLIOGRAPHIE
|