Denis Bogros
(1927-2005)

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Des hommes, des chevaux, des équitations
Petite histoire des équitations pour aider à comprendre l'Équitation 
(1989)

CHAPITRE X

Retour sur le système équestre arabe (l)


Dans les chapitres de la première partie, nous avons constaté les relations fonctionnelles entre les quatre composantes d'un système équestre : l'homme, le cheval, le harnachement, l'équitation. Il est apparu clairement que chacun de ces facteurs réagit sur les autres de façon déterminante. Une mauvaise remonte rend vulnérable une cavalerie. Au contraire, la faiblesse d'un facteur du système peut être compensée dans une certaine mesure par un autre meilleur. Sur ce plan, le système mongol est exemplaire. Par un bon harnachement et une équitation remarquablement logique, a été rendu utilisable pour la guerre ce potentiel formidable représenté par le petit cheval des steppes du Nord qui était super résistant et super endurant, sans aucun doute, mais qui posait un difficile problème d'utilisation sous le poids du cavalier, de son armement et de son paquetage ! (L'histoire des Huns de l'Antiquité qui ne purent l'exploiter au même niveau d'efficacité... le prouve !) En Europe occidentale, seuls quelques maîtres et généraux ont compris cet aspect global de tout problème équestre d'Auvergne et Bohan en France, Nolan en Angleterre et bien sûr Seidlitz en Prusse.

Ils n'ont pas été entendus et on a prétendu tout régler par l'équitation. Sous la pression des groupes politico-agricoles, on a occulté l'essentiel : l'amélioration du produit vendu à l'armée : le cheval de guerre de troupe. Oubliant l'avis de d'Auvergne « le cheval fait le cavalier ». Ceci a conduit à des méthodes d'équitation nombreuses et compliquées qui n'ont jamais donné entière satisfaction. Le cavalier troupier occidental, équitant médiocre, a beaucoup souffert dans les guerres qui l'entraînèrent en dehors de son écosystème comme le prouve le texte troublant (voir note 2) du lieutenant général Thiebault - de la grande armée - écrit, en 1813, après l'humiliante campagne de Russie (juin-décembre 1812). Car « une cavalerie ne s'improvise pas » (marquis de Castries, inspecteur sous Choiseul)!
 
Or, vérité d'évidence, qui a échappé aux gouvernants, c'est d'abord avec de bons chevaux de selle de troupe, bien harnachés. que l'on fait une cavalerie. Ceci n'a jamais été réalisé en Europe occidentale, par aucun pays (3). Même pas par la « Cavalière » Angleterre qui dut subir, à son tour, l'humiliation suprême, infligée à la cavalerie de la reine Victoria par les cavaliers fermiers Boers. Elle mourut sans connaître l'étendue des pertes : plusieurs centaines de milliers de chevaux en moins de trois années de guerre au début de ce siècle (4).
 
Il nous a semblé intéressant d'illustrer cette question, en analysant l'archétype des systèmes équestres : celui des Arabes, qui est le plus ancien sans doute, mais qui fonctionne encore. C'est le système-type, que l'on peut suivre dans l'histoire sur plus d'un millénaire... depuis sa naissance par la création du cheval arabe, et son développement avec l'Islam et ses conquêtes (voir chap. IV), jusqu à sa pratique populaire dans le Maghreb d'aujourd'hui (5). Nous parlerons tour à tour des chevaux des steppes, (du cavalier arabe, de son harnachement et de son équitation.

LES CHEVAUX DES STEPPES
 
L'étude de l'histoire de l'équitation conduit à distinguer, comme nous l'avons écrit au premier chapitre, deux manières fondamentalement différentes d'utiliser le cheval de selle : la manière des peuples sédentaires, cavaliers d'occasion, qui n'ont pas eu d'élevage du cheval de selle avant les Temps modernes ; et la manière des peuples nomades cavaliers, éleveurs de chevaux de selle de guerre. Or, ces peuples cavaliers ont vécu, et leurs descendants vivent encore, dans des régions géographiques particulières : les steppes (6). René Grousset a fait remarquer que, dans notre hémisphère, elles se divisent en « steppes-prairies » au nord, et « steppes semi-arides » au sud (7). Notons que dans les premières vivaient les nomades cavaliers de la « yourte » (gher), et dans les secondes les nomades cavaliers de la « tente » (khaïmia). Ces distinctions sont d'une grande importance. Car si, d'une façon générale, la steppe a été la zone géographique de l'élevage et de la propagation du cheval, ce n'est pas le même cheval qui a été élevé au nord et au sud. Et c'est précisément dans la zone intermédiaire (8), là où la tente remplace la yourte, que l'on constate le changement des races chevalines, et cela dès les temps anciens. Dans les steppes du Nord, des nomades buveurs de lait de jument, mangeurs de viande de cheval, ont pratiqué un élevage extensif, comportant toutefois une sélection globale par les étalons. Ces nomades ont pratiqué depuis longtemps la castration des males inaptes à la reproduction. Certes, ils ont produit, en grand nombre, un cheval avec des points de force, mais sans beauté ! Un cheval résistant, mais anonyme et fait pour la consommation. C'est le cheval dit « des Mongols » (ou des Tatars ou des Kalmouks etc.) qui, notons-le, ne fut jamais utilisé comme améliorateur (9). Dans les steppes du Sud, semi-arides, l'homme a établi avec le cheval des liens totalement différents. Il s'est souvent privé pour son compagnon, qui ne peut survivre sans son cavalier, dans ces régions. Aussi, l'homme éleveur l'a-t-il choisi tel, qu'il exprime sa conception du courage et de la beauté. Ce choix philosophique et esthétique a engendré un élevage personnalisé, dans lequel le cheval n'est plus « objet » de consommation, mais « sujet », compagnon !... C'est chez les nomades cavaliers de la tente que sont apparus les meilleurs chevaux de chasse, de guerre et de course. Parmi eux, le chef-d'oeuvre des chefs-d’oeuvre, reconnu par toutes les nations: « al Arab » (10) : le premier cheval de sang. Le seul cheval noble ! Celui qui a été l'améliorateur de toutes les populations chevalines du monde. Son cavalier nous intéresse et nous l'avons recherché dans l'histoire.

LE CAVALIER ARABE

Dans l'état actuel de nos connaissances historiques (11), les Arabes les plus anciennement connus comme cavaliers furent les Safaïtes au IVe siècle et les Thamoudites au Ve siècle. Les premiers comme les seconds nous ont laissé des graffitis rupestres qui témoignent qu'ils furent des cavaliers montant sans selle, et chassant avec une lance à piquer ou à lancer (Djérid). C'est sur le versant oriental du Djebel Hauran (12), à l'entrée du désert de Syrie, que se trouvaient les Safaïtes. Non loin du tombeau de Imr-ul-Kais-ben-Amir « roi de tous les Arabes » selon l'inscription funéraire datée de 328 après J.-C., roi de Hira, il régnait sur un État qui s'étendait entre l'Empire des Perses sassanides et l'empire romain d'Orient (Byzance). C'est dans le sud-est du Djebel Shammar que John Philby (l3) découvrit, en 1937, ce qu'il appela : Thamoudeni Rock Inscriptions Horses, représentant des cavaliers chassant la gazelle. En ce lieu a vécu, vers la fin du IVe siècle, le peuple des Thamoudites. Ils nous sont signalés dans ce que l'on appelle la Notice de l'Empire romain (14). Ils fournissaient aux Byzantins, au V siècle, deux unités de cavalerie : l'une en garnison en Egypte, l'autre en Judée. C'était au temps du paganisme. Un siècle, peut-être, avant que les Moallakat nous transmettent le message d'Antara et de ses compagnons. Ces Arabes bédouins, dont le genre de vie et la société, ont fait l'admiration d'Ernest Renan (15). Antara qui a dit :

« Mon lit est la selle de mon cheval aux jambes pleines et solides... à la poitrine superbe et puissante.
  
On a dit que le prophète de l'Islam a exprimé son regret de ne pas avoir connu Antara.
  
Le temps de la foi commencera par l’épopée cavalière des Arabes. Rassemblés par le Prophète, qui donna au cheval noble une place privilégiée, en lui accordant une part supplémentaire du butin, et qui organisa les courses, les cavaliers arabes, transportés pur la foi, dirigés par les premiers califes, firent des conquêtes qui étonnèrent le monde. En à peine plus d'un siècle, ils fondèrent un empire de la Transoxiane à l'Espagne. Ils firent boire leurs chevaux dans la Loire à l'ouest, en 732, dans l'Indus et le Syr Daria, en 751, à l'est. Si l'on y regarde de prés, on constate que cet espace recouvre exactement la zone des steppes semi-arides. Les steppes des chevaux de sang : Arabes, Barbes, Turkmènes-Tekkés. Or, fait historique constamment vérifié pour toutes les cavaleries conquérantes, fait confirmé par les documents, les cavaliers arabes adoptèrent les chevaux de qualité qu'ils trouvèrent dans les pays conquis. D'abord pour remonter leur cavalerie, mais aussi pour les introduire dans leur élevage ! Par ailleurs, la pratique de la guerre fait constamment évoluer les matériels, et en fonction des nécessités, et en fonction de l'échange des techniques avec l'ennemi. C’est pourquoi, le harnachement arabe évolua très vite vers les formes que nous lui connaissons.

LE HARNACHEMENT ARABE

L’invention de la selle avec étriers, associée à celle de la ferrure (16) des chevaux, a libéré les forces vives des peuples cavaliers, nous l'avons déjà dit ; en commençant par le peuple arabe au VIIe siècle, précision importante. Or, il faut bien comprendre ceci : l essentiel de l'invention de la selle est « l'arçon ». Celui-ci est constitué par deux « bandes » reliées - devant et derrière - par deux « arcades ». A l'arçon s'attachent les « étrivières », ce qui permet l'appui sur les « étriers », le poids du cavalier étant, par les bandes, réparti uniformément sur le dos du cheval (17). Dès le VIIe siècle, et sans doute avant, les Arabes de Syrie avaient adopte la selle à étriers et pommeau élevé (18). Dès la conquête de la Transoxiane ou Khwarezm, les Arabes adoptèrent la selle khwarezmienne. Al Mohalleb ben Abu Sofra, gouverneur de Khorasan remplaça l'étrier de bois par l'étrier de fer. Plus tard, au XIVe siècle, Abu Bekr ibn Bedr (19) écrira : « ... au cheval qui a le dos long, il faut mettre la selle du Khwarezm ». A la même époque, nous trouvons dans le manuscrit de la Bibliothèque Nationale, Kitab al Akoual (op. cit.) : « la selle khwarezmienne est la plus légère et la moins gênante pour les chevaux. » Munie d'étriers chaussés court, elle est la mieux adaptée au jet de lances courtes, au tir à l'arc et, d'une façon générale, à la furusiyya, l'escrime à cheval - toute l'iconographie persane en témoigne.
  
Cette selle, nous la connaissons, car elle est parvenue jusqu'à nous, avec quelques différences de détails suivant les régions. Elle se réduit à un arçon avec étriers. De ce fait, elle ne gêne pas le cheval, et ceci d'autant moins, qu'elle épouse la ligne de son dos, et que maintenue en place par le « poitrail », elle n'a pas eu de sangle (20) durant des siècles, mais un simple surfaix d'équilibrage qui n'étouffait pas le cheval. Remarquons au passage que l'autre peuple cavalier, celui des Mongols des steppes du Nord (bien plus tard dans l'histoire) choisira aussi la selle du Khwarezm. Mais il la fera évoluer autrement, de telle façon que le cavalier se trouvera « juché », c'est-à-dire très au-dessus lie son petit cheval. Position qui a engendré une équitation différente de celle des Arabes.

Mais revenons à celle-ci. L'autre partie du harnais nécessaire à la maîtrise et à l’emploi du cheval à la guerre est le mors avec ses montants. Au début du XIVe siècles (21), Ibn Hodeil l'Andalusy a écrit dans son Traité d’équitation : « Le mors doit être du type "Naziky", c'est celui que I’on nomme actuellement (c'est-à-dire au XIVe siècle) "Lezma", ou d'un type analogue. C’est un Mors de cavalier », fait-il remarquer ! Ce mors, appelé en Occident « mors arabe », est composé d'un canon à palette et d'un anneau gourmette. Ce mors bien employé place le cheval dans la meilleure attitude pour se soumettre au cavalier. Il fait céder les mâchoires, il ramène la tête sur l'encolure, en relevant la base de celle-ci. Il permet ainsi de rééquilibrer le cheval sans efforts (22).
  
Ce mors a permis l'utilisation à la guerre, dans les combats, des chevaux de sang ! En particulier pour exécuter l'escrime à cheval dans le corps a corps, et la tactique de l'attaque suivie du repli ! Cette manière de combattre, préférée depuis toujours par les Arabes, comme l'a écrit Ibn Khaldun au chapitre « De la guerre et de l'art militaire », dans son oeuvre maîtresse : Al Muquaddima. Ce harnachement, ce mors et cette façon de combattre furent adoptés par les génétaires espagnols dès le XIIe siècle (23). Les conquistadors exporteront le mors arabe dans toute l'Amérique latines (24). Ce mors sera utilisé, aussi, sous le nom de génette par les pères fondateurs de l'équitation française au XVIIe siècle. Quant à l'arçon à l'arabe, on le retrouve, sous des factures différentes, dans toutes les selles dites « américaines », du Mexique au nord du continents.
  
En 1260, à Aïn Djallut (source de Goliath) en Palestine, les deux meilleures cavaleries de l'histoire se rencontrèrent. L'arabe l'emporta sur l'asiatique (25). Le système d'armes arabe se montra supérieur à celui qui, en ce XIIIe siècle, avait conquis « le monde », depuis la Chine du Nord-Est, jusqu'à l'Europe centrale ! Or, à cette époque, l'armement et les modes de combat étaient quasiment identiques chez les deux peuples. C'est donc l'autre composante des systèmes d'armes en présence qui a fait la différence. Cette autre composante est le système équestre. Il se définit, nous le rappelons, par quatre paramètres : l'homme, le cheval, le harnachement - nous les avons étudiés. Il reste à analyser l'équitation proprement dite, qui en est le quatrième.

L'ÉQUITATION ARABE

L'équitation est la technique de la conduite du cheval sous l'homme. C'est à l'équitation militaire que nous nous intéressons spécialement, car c'est la référence absolue, comme l'a écrit Gustave Le Bon (26). Comme on l'a sans doute remarqué, le cavalier arabe, en « créant » le premier cheval de sang (27), et en « élaborant » un harnachement original permettant d'utiliser cette fougueuse monture au combat, a, de ce fait, prédéterminé son équitation. Cette équitation, dans laquelle on ne pratique que le pas et le galop, se caractérise par des principes peu nombreux, Mais incontournables. Cela va de soi. On peut les ramener aux quatre propositions suivantes.
 
D'abord, une bonne assiette : « La base de l'équitation est la fermeté de l'assiette, laquelle ne s'acquiert qu'en montant, au début, des chevaux non sellés », a écrit le maître Al Andalusy. C'est le premier principe. Ensuite, à la guerre, le cavalier grâce à la selle, se mettant en équilibre sur les étriers, spécialement conçus pour cela (28), libère le dos du cheval, tout en restant prés de sa selle. Se penchant en avant, et fermant les talons en arrière, il favorise la vitesse et développe l'impulsion du cheval. C'est le deuxième principe, il est capital ! Cette impulsion peut s'exprimer totalement dans la vitesse que les Arabes affectionnent, car la règle, confirmée par une iconographie multiséculaire, est de laisser libre l'encolure du cheval. C'est le troisième principe. Enfin, grâce à la qualité du noble animal, élevé depuis des siècles pour son équilibre sous l'homme - par monts et par vaux - et de par les propriétés du mors Naziky, le cavalier peut, à tout moment, arrêter sa monture. Il lui suffit d'avertir trois fois son cheval en tendant et détendant les rênes égales. Le cheval s'arrête de lui-même. On n'arrête pas le cheval, en bonne équitation ! Il s'arrête sur une simple indication. C'est le quatrième principe.
 
Un écuyer arabe des siècles passés, écrit : « On se rend maître du cheval comme du serpent, en lui tenant la tête (29). » Oui, mais en douceur ! Pour illustrer cette équitation qui s'est perfectionnée au cours des siècles, nous présentons huit documents iconographiques sélectionnés. En les étudiant, il faut avoir à l'esprit cette règle historique générale : l'iconographie est toujours en retard sur la réalité (sauf depuis la photographie). Quoi qu'il en soit, ces documents font apparaître clairement que l'équitation arabe a évolué dans le cadre des principes que nous venons de définir. Bien sûr, dans l'immensité des territoires arabes et, sur une aussi longue durée, certains courants ont divergé du consensus. Ce ne furent que des accidents.

LE SYSTÈME ÉQUESTRE ARABE

Il est bien entendu qu'à côté de cette équitation de guerre, des équitations de paix, de chasse et de course ont été pratiquées, présentant parfois, nous l'avons dit, des différences et des particularités régionales. Il est certain aussi qu'une équitation de cour, une équitation du « paraître », s'est développée dans différentes capitales. Nous l'avons signalé au chapitre IV. Mais ce ne fut pas une discipline largement répandue. L'équitation arabe fut d'abord conçue pour la chasse et la guerre. En terminant, passons de la partie au tout, de l'équitation au système équestre arabe. Résumons-le
 
- Des hommes, sportifs et artistes, aimant le cheval pour sa vitesse et sa beauté !
 
- Des éleveurs ayant conçu un cheval sélectionné, individu par individu, sur le courage, l'équilibre, la sobriété et la vitesse. Qualités devant s'épanouir dans la beauté de l'extérieur, et que la pureté des origines perpétue dans le temps.
 
- Des cavaliers dresseurs ayant construit pour ce cheval noble un harnachement léger ; et inventé une bride décontractante.

Voilà ce qui engendra une équitation simple et efficace qui a traversé les siècles. C'est cela le système équestre arabe, c'est de ce système global qu'il faut parler car c'est un tout. Il ne faut pas commettre l'erreur, si fréquente, d'analyser cette équitation sortie de son contexte. Car cela conduit à des contresens. C'est pourquoi il faut applaudir aux efforts qui favorisent le renouveau de l'équitation traditionnelle, en la préservant de la perversion du folklore pour touristes. Il est à souhaiter que ce retour à la saine tradition soit accompagné d'études fondamentales, sur le terrain, comme en Algérie et au Maroc (30), mais aussi dans l'histoire. Le système équestre arabe, le plus ancien de l'histoire, mérite d'être étudié par les Arabes, à partir des sources arabes encore inexploitées.

Planche XXI
Peinture de KSAR al Hayr al Gharbi VIIe siècle
Musée National de Damas
Le premier cavalier archer arabe, assis sur une selle à pommeau élevé, avec étriers.
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Planche XXII
Miniature.
XIe siècle (datation de L. Gianoli - op.cit. [?] ) Roval Asiatic Society - London
Pommeau et troussequin élevés
Etrivières raccourcies. Etriers chausses à fond. Pointes des pieds vers le bas. 
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Planche XXIII
Miniature du manuscrit "al Magamat al Hariri" XIIIe siècle.
illustré par Yahia al Wasiti. Baghdad 1237.
Premiére figuration des étriers larges. Pas de sangle.
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Planche XXIV
Manuscrit des « Cantigas de Santa Maria » du Roi Alphonse X Le Sage (mort en 1284). XIIIe siècle
Voici l'attitude fondamentale du cavalier arabe au galop (représenté par le galop volant).
« Haut du corps penché en avant, en équilibre sur les étriers, pointes des pieds baissées, assiette près du cheval, rênes détendues, encolure libre. »
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Planche XXV
Verre émaillé. Art arabe. British Museum
XIIe siècle
Chasseur, armé d'une arbalète. L'attitude de ce cavalier arabe du XIIIe siècle est identique à celle des cavaliers modernes en équitation sportive. Troublant !
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Planche XXVI
Fresque de Medina al hamra. XVe siècle.
Alhambra de Grenade.
Cavalier à la chasse, armé d'une lance à piquer (Pig sticking)
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Planche XXVII
Bataille de Tunis (1534)
Tapisserie de l'Alcazar de Séville (1554) XVIe, siècle.
Spahi de la Régence de Tunis au combat, vu par des Européens. Etrivières très raccourcies, cavalier près de son cheval.
- Mors arabe à anneau gourmette (Naziky)
- Cheval au galop (volant) encolure libre.
Image agrandie (565 ko)
Planche XXVIII
Photographie - Est Algérien Ministère Agriculture - Alger 1988 XXe siècle.
Cavalier en équilibre - Près du cheval - Jument encolure libre. Selle de plusieurs siècles d'âge. C'est le cavalier des steppes du Sud, harcelant l'adversaire - Le fusil a remplacé l'arc. Le sabre est prêt pour la phase suivante la mêlée. Avec son cheval de sang, il est prêt à la « fuite » ou à la « poursuite » comme il est écrit dans le hadith d'Ali. (31) Photo du XXe siècle, d'une équitation restée vivante et performante depuis prés d'un millénaire.
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